En 1906, la paroisse de Fleurigné avait un bedeau futé, sabotier de son métier et musicien à ses heures.
C’était la période de la séparation de l’église et de l’état et des fameux inventaires qui donnèrent lieu à de nombreux combats entre les blancs et les rouges, plus ou moins piquant comme à Billé (village voisin) avec les abeilles (d’ou Billé les mouches).

Notre bedeau s’appelait Amand Goupil et afin de prévenir de l’arrivée des émissaires chargés de l’inventaire des biens religieux de Fleurigné, est monté dans le clocher et y jouait du trombone (nous possédons encore l’objet).
Ainsi est née la vocation du premier chef de musique de Fleurigné.
Il fit donc école et ainsi en juillet 1909 est né un premier ensemble de 14 musiciens qui jouèrent à l’occasion de la fête de Jeanne d’Arc devant 5000 personnes.

La guerre de 14-18 ayant pris bon nombre de musiciens, sans jamais nous les rendre, ce n’est qu’en 1924 que réapparaît une modeste clique à l’inauguration du premier monument aux morts de la grande guerre.

En 1941, la Fanfare s’appellera le « Réveil ». Sous la baguette de Mr l’Abbé Béguin recteur de Fleurigné, que beaucoup ont apprécié et avant son départ discuté de 1945, la formation compte déjà plus de 40 musiciens.

La période que l’on peut qualifiée de moderne, commence en 1945 avec l’arrivée d’un nouveau recteur l’Abbé Gervis, grand et talentueux musicien, mais pas facile.
A cette époque et pendant toute sa présence active à Fleurigné, notre recteur formait les jeunes de l’école, le midi, après le repas et avant la rentrée des classes. C’est ainsi que les plus anciens d’entre nous ont été formés.

Les instruments à pistons sont ressortis donc un peu avant les années 50 et ainsi l’harmonie est en route vers ce que nous connaissons aujourd’hui.

Jean-Louis Morel, nouveau président plein d’idées, achète le trois janvier 1979 le corbillard de la commune . Une idée macabre ? non ! Il prend la décision de le transformer en chariot du Far West.
C’est la création d’un groupe dansant pour accompagner les musiciens.
En 1984 le thème choisi est les arlequins, en 1988, c’est l’époque du French Can Can, 1992 les Mexicains, en 1999 changement de thème avec des costumes et des rythmes du sud qui transforment le groupe en Banda, notre Banda Del Sol actuelle.

En 1986, Gilbert Chevrel ( chef de musique de l’époque) accentue ses efforts vers la formation des musiciens. En 1990 est créé un orchestre de jeunes : Génération Cabaret. Commençant à dix, c’est aujourd’hui une formation de 25 instruments qui interprète toutes tendances musicales.

100 ans après Amand Goupil, le 29 mars 2009, nous avons présenté l'histoire de notre association salle Juliette Drouet à FOUGERES .
Nos deux scéances ont été un succés incroyable !!! Environ cent vingt figurants ont joués la comédie, dansés, organisés, interprétés toutes les musiques du spectacle.
Le souvenirs de ces deux soirées restera pour nous tous gravé à jamais ...